Comment tout a commencé….
L’Antiquité (du VIe au IIe siècle av J-C ), L’histoire de Marseille commence par un roman d’amour entre Protis, le Phocéen, et Gyptis, la Ligure.
Lui, appartient à un groupe de navigateurs grecs, venus de Phocée, une cité grecque d’Asie Mineure, à l’autre bout de la Méditerranée. Elle, fille du roi Nann de Ligurie, territoire reliant la France du sud-est à l’Italie. Protis débarque dans le port de Ligurie, le jour-même où le roi Nann marie sa fille Gyptis. Elle doit choisir son futur époux durant le banquet en lui offrant à boire et c’est vers Protis qu’elle se tourne et tend la coupe. En dot, Protis et Gypstis acquièrent le territoire tant convoité qui deviendra Marseille.
Massalia est née de la rencontre improbable de ces deux êtres, environ 600 ans avant J.C. Une certitude : des Grecs venus de Phocée en Grêce d’Asie fondèrent une colonie, Massalia, d’où le nom : « la cité phocéenne » pour désigner encore la ville de nos jours. Dès sa fondation, Marseille prospère et devient puissante. Sa richesse est visible par les monnaies qu’elle fabrique à l’époque et dont nous avons encore aujourd’hui des traces exceptionnelles. Au Moyen-Âge, Marseille connaît une période de troubles et de crises. Des guerres civiles déchirent les provinces et la ville est envahie de toutes parts. Parallèlement aux affrontements qui affectent les habitants et le commerce maritime, la peste s’abat sur la ville. Elle frappe deux fois dans la seconde moitié du VIe siècle, décimant une grande partie de la population. Cette période d’épidémie marquera la population et la peur du fléau pèsera pendant des siècles sur la ville. Au cours de la Renaissance et du Grand Siècle, sont menés les travaux de fortification de Marseille.
Dès le XVIe siècle, François 1er décide de protéger la rade marseillaise. Conscient de la valeur défensive du site, il ordonne alors la construction d’une forteresse : la Tour Saint Jean. L’édification de la tour marque la première étape de fortification de la rade.
Ensuite, Louis XIV arrive à Marseille avec pour objectif de reprendre en main cette cité qui lui résiste depuis trop longtemps et sur laquelle il a peu de contrôle. Il entame à son tour une phase de fortification autour de la ville, autant pour protéger la rade que pour surveiller les Marseillais, rétifs à sa politique. Ainsi sont édifiés les Forts Saint Jean et Saint Nicolas, encadrant l’entrée du port. En 1665, il constitue une puissante « Flotte des Galères » pour soutenir sa politique méditerranéenne. Du XVIIIe siècle à nos jours, Marseille s’adapte aux différentes conjonctures des époques. Le début du XVIII° siècle marque durement la ville : La
peste de 1720, apportée par le navire » Le Grand Saint Antoine » décime plus d’un tiers de la population. Près de chez nous, au-dessus de Gordes, on construit le mur de la peste pour éviter que la maladie ne contamine tout le pays, mais c’est inutile, la maladie se répand dans toute la France. Après ce triste épisode, le centre-ville se transforme et se reconstruit sur des bases solides. La Canebière, qui se présente jusque là comme une grande place de 250 m de long, devient une grande artère qui descend jusqu’au Vieux-Port. C’est alors le centre des affaires. La ville se diversifie et s’enrichit. C’est surtout le trafic avec les colonies d’Afrique et d’Asie qui permet à Marseille de devenir un grand port, qui s’étend vers le nord, là où arrivent maintenant les car-ferries de Corse et de Tunisie. On construit même un tunnel pour le relier à l’Etang de Berre.
Au cours des premières décennies du XX° siècle, une nouvelle génération de projets se profile, que la grande guerre vient troubler gravement. Cependant, au sortir du conflit, nait le développement d’une industrie pétrochimique ,et les rives de l’étang de Berre sont tout à fait indiquées, pour stocker et raffiner « l’or noir »
Mais la dissolution de l’empire colonial est un bouleversement qui touche de plein fouet le port de Marseille, porte d’entrée sur l’Afrique, l’Orient et l’Extrême-Orient, mais également l’industrie qui utilise les matières premières provenant des colonies. C’est alors qu’une reconversion industrielle tournée vers le pétrole et la métallurgie voit le jour dans le golfe de Fos. Le début du XXI° siècle marque l’adaptation du port Marseille-Fos à la croissance des trafics de marchandises conteneurisées, en s’alliant à des leaders mondiaux du transport pour développer davantage ce secteur. Le paysage portuaire continue d’évoluer, grues et hangars s’effacent pour laisser la place à des terre-pleins de stockage clos et sécurisés.
Le port recentre, alors, ses missions autour de la fonction d’accueil et de la mise en sécurité des navires, des marchandises et des passagers. (Les passagers sont nombreux à voyager dans de luxueux paquebots de croisière). Marseille, qui possède la plus ancienne Chambre de Commerce de France (fondée en 1599), acquiert la notoriété d’un port mondial. Il devient un port d’échanges de luxe avec la côte péruvienne et développe le commerce dans l’Océan Indien. Cette ouverture au monde est le moteur du progrès marseillais et le point de départ d’une évolution constante. C’est grâce à l’essor du commerce que la démographie explose. Marseille occupe de nos jours le 3e rang des
villes françaises en terme de population.
M.K et M-C.B
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