Arles le 19 Janvier 2018.
L’année commençait sous les meilleurs auspices, puisque nous mettions à exécution un de nos projets préparés fin 2017… Cette sortie programmée en fonction des dates de l’exposition qui se tenait à Arles -jusqu’à la fin du mois de janvier – avait été diffusée sans modération aux adhérents, mais aussi aux amis des amis …. Le jour J, c’est à notre point de rencontre habituel, sous un soleil généreux que le covoiturage s’organisa, itinéraire en main pour ne pas se perdre…
Le trajet ne parut long à personne, car après une heure et demie de papotages, nous accostions en bord de Rhône… car… et …
Si le lieu de l’exposition (le musée départemental de l’Arles antique) était connu de beaucoup
d’entre nous, celui du déjeuner fut une belle découverte ! En effet, la réservation avait été faite sur « La Péniche », restaurant flottant près du pont de Trinquetaille.
L’accueil, le choix du menu, tout fut parfait, sans oublier l’ambiance chaleureuse du groupe qui ne bouda aucune occasion de s’amuser….. et aida (de son mieux ?) au service des cafés…‟Un, deux, trois, quatre … Moi, un allongé… Pour moi, un expresso … » etc … Une dernière photo sur le Rhône, sous le regard des mouettes… avant le rendez-vous avec l’Antiquité et ses trésors…
En franchissant les portes de ce musée départemental, nous mesurions la chance que nous avions, d’y venir « en voisins » et d’avoir le privilège de pouvoir découvrir une exposition internationale consacrée au luxe dans l’Antiquité romaine : en effet, Arles est la seule étape française de cette exposition (déjà présentée dans quatre métropoles des Etats-Unis, dont Los Angeles et Sa Francisco) et qui continuera son parcours fin janvier vers Copenhague.
C’est conscients de pouvoir nous immerger dans le temps et d’en remonter l’Histoire … que nous allions découvrir une collection exceptionnelle provenant de la Bibliothèque Nationale de France, dont l’un des plus fameux trésors d’argenterie de l’Antiquité gallo-romaine : le célèbre trésor de Berthouville, découvert en 1830 par un paysan normand (Prosper Taurin) qui labourait son champ. Il comptait, comme cela se faisait à l’époque, faire fondre ces trouvailles, mais un notable de sa ville lui conseilla de les montrer à des experts, ce qui pourrait lui apporter bien plus d’argent….
Quatre-vingt treize pièces dont la plupart exceptionnelles dans l’art de marteler l’argent – la toreutique – étaient ainsi enterrées non loin d’un sanctuaire dédié à Mercure, dieu du commerce mais aussi des voleurs, des voyages et messager des autres dieux. Mercure était très honoré en Gaule.
Reconnu comme « le plus riche et le plus beau trésor de temple de l’époque romaine en Gaule », le trésor de Berthouville est l’égal de ceux de Pompéi, Herculanum et Boscoreale.
Pour illustrer le faste dans l’Antiquité, l’exposition présente d’autres pièces issues d’autres trésors comme des magnifiques plats travaillés au repoussé. Le plat d’Achille, dit « bouclier de Scipion », en argent, mesure 71 cm de diamètre et pèse plus de dix kilos. Il illustre un passage de l’Illiade – la colère d’Achille – et aurait été trouvé vers Avignon au XVIIème siècle par des pêcheurs, puis acheté par Louis XIV, lui épargnant ainsi le chemin de la fonte.
Quant à la patère de Rennes, en or massif, elle est encore aujourd’hui l’une des plus belles pièces du monde romain.
Le luxe sous toutes ses formes !
Cabinet des monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale, sont également présentés pour montrer comment le luxe touchait tous les aspects de la vie des riches patriciens : bijoux en or et pierres fines, vases, quelques rares verres-camées, mosaïques de tesselles de 2mm de côté…
Nous avions beaucoup de mal à nous détacher de ces merveilles, mais grâce à nos photographes, nous engrangions les souvenirs…
Après cette superbe exposition temporaire, il nous restait un peu de temps pour découvrir ou redécouvrir l’exposition permanente du musée.
Traversant d’immenses salles, côtoyant d’énormes chapiteaux sculptés, de splendides sous baissements
Elle est là !
Après l’apparition de trois planches en 2004 dans les eaux glauques du Rhône, nous voilà quelques années plus tard à pouvoir admirer un nouveau trésor national : un bateau long de 31 mètres, entier dans toutes ses parties, baptisé la barge romaine Arles Rhône.
Pour pouvoir exposer ce précieux vestige, il a fallu au musée construire tout spécialement une aile de 800 m2 et cela en moins de trois ans.
Autour du chaland, ce sont plus de 450 objets découverts sur le territoire maritime, fluvial et terrestre d’Arles qui évoquent la navigation, le commerce et le port. Les vitrines présentent ces objets exceptionnels, témoignages inestimables de l’activité commerciale de la cité durant l’époque romaine…
Mais cela fera peut-être l’objet d’une prochaine visite uniquement consacrée à cette extraordinaire découverte…
Rassasiés d’histoire, la tête pleine de merveilles … mais aussi un peu perdus dans le temps …c’est si loin …il faut reprendre pied dans le XXIème siècle.
Un grand merci aux organisateurs de cette belle journée….
Le covoiturage du retour fut réparti différemment que celui de l’aller, mais chacun regagna son domicile, ravi de cette belle échappée ! D’avis général, et sans aucun hésitation, « Velleron Culture & Patrimoine” devra organiser d’autres belles escapades auxquelles tout le monde sera convié…
A bientôt ! mK-mcB